top of page

"Ce n'est pas moi, c'est le masque qui danse..."

Les muscles d'un nouveau langage

 

Anak Bali, c'est l'histoire d'un corps qui découvre les muscles insoupçonnés d'un nouveau langage. Apprendre le Topeng c’est un choix de vie qui se fait pour des raisons si profondes qu’elles ne sont pas forcément raisonnables et deviennent difficiles à partager avec la famille et l’entourage. Partir pour l'inconnu, partir loin, longtemps, c'est laisser derrière soi des petits bouts de vies, certes, mais partir pour apprendre c'est muscler son esprit, son imaginaire, son humilité. En allant découvrir un nouveau théâtre, c'est une nouvelle culture, une nouvelle façon de voir le monde, une nouvelle façon de faire une place au sacré, de considérer les liens entre les humains et la nature que "Ana" découvre  et qu'elle partage avec le public.

Les chemins de la théâtralité

 

Différents niveaux de théâtralité s'exercent au cours de la représentation: une alternance avec le jeu non masqué et le jeu avec les demi-masques de caractère ; qui demandent un engagement du corps et des codes de jeu différents que lorsque que l’acteur n’est pas masqué. Dans de nombreuses cultures l’une des quêtes de l’acteur-danseur est de pouvoir prêter son corps à des énergies non quotidiennes, à des histoires épiques. Les mouvements et les gestes, qui appartiennent au monde la danse, sont pourtant écrits et inspirés des gestes du quotidien, de ceux des prêtes lors de cérémonie et de la nature. Il n’est pas facile de recevoir cette danse pour un occidental. Dans Anak Bali, le spectateur a le temps de cheminer de sa propre culture vers la culture balinaise. Emporté dans l'histoire d'Ana, il peut s’identifier, s'ouvrir, s'émouvoir, voyager...

Public témoin des métamorphoses

 

Nous avons souhaité emmener le public à vivre l’envers du décor de l’apprentissage – les élans, les espoirs et les doutes qu’il suscite. Nous avons axé la mise en scène sur des allers-retours entre Paris et Bali, dans lesquels nous utilisons aussi bien le théâtre occidental que le théâtre balinais : des va-et-vient à l’image de l’expérience de vie d’Ana dans sa découverte du Topèng. Témoin des métamorphoses, le public partage ses vertiges, ses troubles et ses joies, assiste à la magie des coulisses et se trouve dans la confidence. Nous avons souhaité ne rien cacher : la comédienne ne sort pas de scène et le public assiste aux changements de costumes, à la pose des masques sur le visage, à l’habillement en costume de cérémonie, jusqu'à la transformation complète que nécessite l'interprétation de la danse masqué Topeng Dalem Arsewijaya.

  • Facebook
  • Instagram
  • Vimeo
RAC06104
RAC06216
RAC06287
RAC06289
RAC05898
RAC06042_edited
RAC05904_edited
RAC05937
RAC06112
17886533561464026
RCP_1461
bottom of page